•                     

     

    Me soumettre : 

    1. "Ce n'est pas pour moi renoncer à ma liberté, mais bien pleinement en faire usage." :

    J'ai constaté que je suis totalement incapable d'aimer d'amour sans me soumettre à l'être aimé.
    J'entend "me soumettre" au sens D/S du terme, c'est à dire, entrer dans une relation du type "Autrui me donne Sa guidance <=> Je me soumets entièrement à Ses plaisirs ". Le but de Sa guidance étant mon bonheur, ma paix, mon équilibre et mon plaisir.
    Tout être humain n'est malheureusement pas capable d'entrer dans ce type de relation.
    La plupart d'entre eux en est, en fait, totalement incapable. Ils s'obstinent  à faire une priorité absolue de la recherche de leur propre plaisir.
    Dans mon cas personnel ce serait une erreur : Je trouve du plaisir dans la soumission, oui, mais ce n'est absolument pas ce que je recherche.
    Je fais donc pleinement usage de ma liberté en cherchant un être humain capable d'entrer dans une relation; avec moi, telle que je la recherche.

    2. "Tous les êtres humains naissent libres et égaux en droits, c'est mon intime conviction." :

    Vu de l'extérieur d'une relation D/S, on peut avoir l'impression que le Maître et la soumise ne se voient pas d'égal à égale, que l'un se considère comme terriblement supérieur à l'autre, et que l'autre se considère donc comme terriblement inférieure.
    Ce n'est nullement mon cas : Je ne peux aimer qu'un être humain que je considère comme mon égal. Et par conséquent, ce que je ressens pour mon Maître implique une relation d'égal à égale.
    Pour essayer de simplifier cela, je cherche à rendre l'amour que me donne mon Maitre par l'amour que je Lui donne.
    Si je veux tout donner à mon Maître, c'est bel et bien parce que je veux tout de Lui, et non parce qu'Il est en droit de l'exiger.
    Par ailleurs, si en effet, mon Maître a énormément de droits sur moi, c'est uniquement parce que je Lui donne, en toute liberté. Et j'ai à tout moment la capacité de les reprendre. Si tel n'était pas le cas, N/notre relation à mon sens irait droit dans le mur.

    3. "Malheureusement j'ai été la victime des prejugés, de la haine, de la violence, de la jalousie, de la faiblesse cachée de mes semblables et j'en subirai à jamais les conséquences. " :

    Il est clair aujourd'hui pour moi que j'ai été la victime d'un viol, que la part physique de celui-ci ait été relativement peu importante n'empêche en rien les effets dévastateurs de celui-ci : une quasi destruction de mon ego.
    Que j'ai par la suite du reconstruire seule, de façon malhabile avec comme seul but de réussir à survivre.

    4. "Il est de certaines blessures qui sont impossibles à guérir." :

    Afin de me reconstruire, et en fait d'éviter de devenir un monstre, je me suis construit un alter ego, Claire, qui m'est je le sais aujourd'hui absolument vital. Je ne peux survivre sans être Claire, et donc bien évidemment je ne peux pas vivre non plus.

    "Me soumettre peut permettre à certaines de ces blessures de devenir non seulement supportables mais fondatrices d'un accès au bonheur qui m'est aussi indispensable qu'à n'importe quel autre être humain.":

    Par le biais de ma soumission, je recherche donc simplement le bonheur d'etre moi, d'être acceptée pour ce que je suis, d'être acceptée pour tout ce que je suis.

    5. "Ce n'est nullement la seule voie, je ne prétends en rien savoir ce qui est bon pour autrui, mais il se trouve que c'est ma voie, que c'est mon choix, et que c'est ma liberté." :

    je ne prétends pas absolument pas donner de leçon à qui que ce soit. Mes choix sont uniquement les miens, et ce texte n'a pour vocation que d'être un exemple. Ce n'est pas une doctrine, ni une méthode infaillible pour résoudre les problemes qui peuvent se poser à d'autres.

    Clarinette Landar, chienne de Didier Dewoitine.


    votre commentaire

  • votre commentaire

  • votre commentaire

  • votre commentaire
  • -> Retour à l'accueil 

                                    

    Je rédige cette note à l'attention de tous mes frères et soeurs afin de les prévenir de l'énorme risque qu'il y a à se lancer sans parachute dans une relation entre soumis.

    Dans ce texte, j'emploirai le terme de "soumise" comme définissant une personne étant :
    - Relativement incapable de contrôler sa vie.
    - En conflit avec ses démons intérieurs.
    - Ayant par nature le besoin de se soumettre spontanément à l'être aimé.

    Le fait que la soumise connaisse ou non sa nature de soumise n'a, dans cet exposé aucune importance. De plus, à mon humble avis, il n'y a aucune différence, dans ce cas là, entre un soumis et une soumise.

    Une soumise est un être humain qui est donc, qu'elle le reconnaisse ou pas, en recherche perpétuelle d'une guidance afin de vaincre sa part sombre.
    Elle est prête à quasiment tout pour atteindre son objectif, bien qu'elle ne le sache pas forcément.

    Ce que propose Le B.D.S.M. comme solution à la soumise, c'est de se trouver un dominant apte à lui donner Sa guidance en échange de son service.
    Je pense que ce n'est pas le seul moyen, et qu'il en existe bien d'autres pour arriver à ce même but (psychothérapie, pratiques mystico-religieuses, accident "bénéfique" dans la vie de la soumise, etc... ) qui ne sont en rien incompatibles et peuvent être utilisés de concert.

    Lors de sa quête d'une guidance, la soumise est amenée à rencontrer un grand nombre d'êtres humains, et éventuellement à "tester" si ceux-ci peuvent lui offrir ce qu'elle cherche. La plupart de ces rencontres n'aura aucun intérêt à ses yeux, celà lui permettra par contre de constater - le plus souvent avec surprise -, la force de sa soumission.
    Il arrive parfois que lors d'une de ces rencontres, la soumise reçoive à sa grande surprise une offre de soumission d'une force égale la sienne.
    La curiosité de la soumise peut l'amener à pousser plus avant cette relation.

    Si cette relation démarre favorablement des liens d'une force extraordinaire peuvent alors se créer et ce sans aucun garde-fou, aucune des deux soumises n'étant en rien contrainte par des devoirs de domination.

    Il va de soit que la plus grande probabilité est que l'une des deux soumises cède à la volonté de l'autre et accepte d'endosser le rôle de Dominante, ne serait ce que pour un temps, en fait en se soumettant au désir de l'autre.
    Durant ces instants, une soumise sachant, au moins de manière insconsciente, ce que désire sa soeur,  il y aura une guidance offerte.
    Si chacune des deux soumises arrive à recevoir suffisamment, la relation peut arriver à une certaine stabilité.

    Toutefois, pour arriver à obtenir cette guidance, les soumises seront perpétuellement dans une lutte de pouvoir, chacune des deux refusant le plus souvent d'endosser le rôle de Dominante. Afin de faire céder l'autre, il faudra le plus souvent se soumettre excessivement, c'est à dire jusqu'à l'irruption de la part sombre.

    Le risque ultime étant bien sûr que les deux "craquent" en même temps, et là je soupçonne que la force conjointe des démons des deux soumises va les submerger totalement, les poussant à l'autodestruction.

    Mon avis personnel au sujet de ce type de relation est qu'il peut sembler très doux de la connaitre une fois dans sa vie, mais qu'une fois qu'on l'a vécue, on ne veut plus en aucun cas la reproduire avec qui que ce soit, car les conséquences sont désastreuses et les risques énormes.

    Clarinette Landar, chienne de Maître Dewoitine.

                         

    -> Retour à l'accueil


    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires